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like a moth to the flame
we become helpless
to the beautiful ghosts
that true love sheds.
salomé declair
perséphone (hades holiday) / 24 ans / 18 septembre
française (paris) / danseuse de vocation
fleuriste de métier / prédiction / myosotis
le bruit des vagues qui s'écrasent contre la roche
texture
barre rose
arabesque
salomé, salomé. ça sonne comme un souffle, comme un soupir. femme sucrée aux sourires miellés, à la voix sirupeuse et aux doux yeux caramels. si délicate, si bienséante, si convenue, comme si elle avait pris l'habitude de tout faire pour pouvoir plaire.

elle semble bien sage sous sa chevelure embrasée. une gentille poupée à la peau constellée, tout de verre et de porcelaine. mais la vérité, c'est que salomé est déjà un peu cassée.

craquelée, fissurée, piétinée. son coeur en miettes, elle ne fait que le recoller.
(mais cela ne tient jamais)

ce n'est pas de sa faute après tout, si son amour est si grand. il bouillonne, il déborde, il s'échappe. et elle ne veut que le donner.

mais salomé est une enfant, elle en possède la naïveté. elle ne voit que le bon chez l'étranger et devient marionnette à leurs désirs. aveugle, oui, mais rarement stupide ; elle se rend compte rapidement comme on l'abuse et se joue d'elle.
(il est facile de prendre les ciseaux)
(mais il est tellement plus difficile de sectionner les fils une fois qu'ils sont bien attachés)
(il est tellement plus simple d'ignorer)
(et d'espérer)

à chaque fois, c'est la même histoire. 'les malheurs de salomé', elle en connaît la trame par coeur. alors pourquoi passe-t-elle encore des soirées à boire pour oublier comme l'on s'est servi d'elle ? à offrir son corps dès qu'on lui fait miroiter qu'elle est l'objet du désir ?

elle connaît la réponse : salomé a peur. peur de l'abandon, peur de l'échec, peur de finir seule seule, si seule. mieux vaut être toute cassée et toute rabibochée qu'être en proie au néant.

elle espère à chaque instant que tout se finira bien. mais elle sait. elle le ressent. son pouvoir ? peut-être. ou peut-être bien qu'elle s'y habitue. salomé, elle n'est jamais assez.
(une râtée)

pourtant, salomé est un rayon de soleil, les yeux brillant toujours d'une lueur optimiste. elle est juste un peu trop malchanceuse au point d'attirer les gens mauvais.

salomé est un appel à l'aide caché sous un voile d'innocence et de volonté.

( douce ; souriante ; manipulable ; généreuse ; naïve ; malchanceuse ; polie (la plupart du temps) ; énergique ; optimiste ; brisée par la vie ; fuit ses problèmes ; très émotive ; crédule ; rit facilement ; pleure facilement ; se sent coupable quand elle ment mais le fait malgré tout ; volontaire ; souvent un peu trop bavarde ; maladroite ; a peur, si peur, de l'abandon ; exigeante avec elle-même ; ne sait pas cerner les gens )
salomé
hypnotise-moi


danseuse avant tout / véritable hipster / hétérosexuelle / un peu trop active sur instagram ainsi que sur son téléphone en général / boit beaucoup de thé / obsédée par les fleurs / passionnée par l'histoire / a tendance à beaucoup dormir / appelle son papa régulièrement / a un petit accent français dont elle aimerait se débarasser / a des tâches de rousseur sur tout le corps / tattouée sur la nuque / a un appartement au rez-de-chaussée pour ne pas déranger les voisins quand elle danse / rêve d'adopter un chat mais n'ose pas par peur de mal s'en occuper / dépense beaucoup trop d'argent dans la lingerie / toutes ses relations se sont mal finies / tombe très facilement amoureuse / aime lire des bouquins dans son bain même si elle les fait souvent tomber / blessée à vie par son incapacité à devenir danseuse étoile / regrette souvent d'avoir abandonné les études pour la danse / étrangement envoûtée par l'odeur de la cannelle / déteste ses pieds à cause de leurs nombreuses blessures dûes aux pointes / hypercondriaque / très tactile / peut être considérée comme une fille facile / tient des correspondances par lettres avec des personnes qu'elle n'a jamais rencontré / claustrophobe / ne peut pas marcher sur les joints d'un carrelage / aime beaucoup trop la bière pour une jeune fille délicate / boude quand on se moque de ses cheveux / a peur du changement / est très romantique






et puis il y a cette femme. ces souvenirs qui la rendent confuse. cette culpabilité pressante qui s'écrase sur son coeur, jour après jour avec un peu plus d'intensité.

parfois, elle ne sait plus si elle est sage ou si sage est elle. où l'une commence et où l'autre se termine.

elle aimerait pouvoir faire comme si sage n'était pas avec elle dans son quotidien, faire comme si elle n'avait pas à revivre sa mort, comme un film qui se rembobine sans son accord.
mais effacer ses souvenirs, ne serait-ce pas la trahir ?

si elle ne se rappelle pas de sage, qui se souviendra d'elle ?

(mais ça fait mal)

(tu aimerais ne plus jamais entendre de vagues)
texture
i felt those hands around my neck
squeezing till i couldn’t breathe
but i say « my love, my love,
put you to sleep. » —
pas de deux
la danse est infernale, un tourbillon qu'on ne peut plus stopper. une, deux, trois, quatre pirouettes sur demi-pointes battent le tempo du piano. dans ses écouteurs, les mains du musicien s'affolent.

salomé danse. danser, elle ne sait faire que ça.
(et encore, on lui a toujours dit que ce n'était pas assez)

son appartement est petit, même avec les meubles poussés, et pourtant elle se sent si grande une fois qu'elle enfile ses chaussons.

avec chaque position, chaque seconde, chaque battement de son coeur, c'est un bout de son passé qui s'envole.

pas de biche ; elle oublie la belle paris et son imposante tour de fer qui a vu ses premiers cris.
elle oublie les premières années de sa vie, bercées par l'amour de son père célibataire.
elle oublie le manque d'une "maman" dans sa vie.
elle oublie la candeur et l'innocence d'une enfant qui a encore toute la vie devant elle.
elle oublie l'allégresse devant ses premiers ballets.

fondu ; elle oublie l'adolescence.
elle oublie les premiers amours mais aussi les premières déceptions.
elle oublie surtout nathan ; elle se persuade qu'il n'a jamais été assez bien pour elle.
elle oublie la douleur, elle oublie le manque, elle oublie.
quand elle danse, paris n'a jamais su la briser.

rond de jambe ; elle oublie le support de son père, papa.
elle oublie comme elle avait le monde devant elle lorsqu'elle mit les pieds à new york.
elle oublie l'excitation, elle oublie l'envie.

pas de valse ; elle oublie une vie qui ne lui appartient pas et dont elle en possède les souvenirs.

saut de chat ; elle oublie le vide qui l'a prise à la gorge quand son professeur lui a dit qu'elle ne sera jamais assez douée pour danser un ballet.
elle oublie la cruauté de son renvoi de l'école de danse.
elle oublie que new york aussi l'a brisée.
elle oublie qu'elle ne se rappelle plus comment ne plus être brisée.
elle oublie l'arrivée à foxglove valley, le coeur lourd.

la danse se termine dans la sueur et le soulagement. mais les souvenirs reviennent et salomé voudrait pouvoir à nouveau oublier l'échec.

jamais assez douée.
une étoile brillante, mais pas assez pour transcender.
une peinture terne et écaillée.

salomé, un peu trop cassée.
sage
sage hadjeb // égyptienne
feat alex beneditto (gangsta)


les vagues s'écrasent en contre-bas, violentes et impitoyables. elles emportent tout dans leur élan, les rêves et les regrets. elles dissolvent le temps, mélangent ce qui fut, ce qui est et ce qui pourrait être.

sage est tremblante, sage est fébrile, sage a perdu son assurance. elle a beau surplomber l'océan et le monde tout entier, elle semble si petite depuis sa falaise.

elle serre ses orteils contre la roche pour s'accrocher. pour s'accrocher à la terre ferme ? à ses souvenirs ? à la vie ?

la chute serait vertigineuse.
(elle a si peur de tomber)

emportée par le flot des océans. 'ce serait si romantique comme fin' osait-elle dire. elle était si sûre de vouloir arrêter, si sûre de ne plus avoir la force de continuer.

alors pourquoi sa peau, embrassée maintes fois par le soleil d'égypte, est-elle si pâle ? sa peau d'habitude si dorée.

du haut de son perchoir, sage n'est plus que fantôme. doute ; peur ; remord. elle est un cafarnaüm d'émotions, un brouhaha de sentiments.

mais le pire, c'est cette culpabilité qui la ronge de l'intérieur. celle qui écorche ses veines sans pitié et chante toujours le même refrain. elle connaît les paroles par coeur désormais.

'il te faisait confiance. iqbal.'

iqbal, iqbal. ce prénom transperce sage d'un millier d'aiguilles. mort de trahison, mort de sa naïveté. il était son fils, il n'est plus que poussière.
(tout est de ta faute)

ses yeux se perlent de tristesse. ils brillent, et ce serait beau si ce n'était pas si triste. mais c'est une triste histoire que sage vit.

elle regrette tant qu'il soit né de son ventre. elle pensait être prête à être maman, elle ne s'est jamais autant trompée.

par lâcheté, elle l'a abandonné.
(abandonner : s'éloigner de quelqu'un, le laisser, définitivement ou non, sans secours)(ou peut-être devrions-nous dire tuer)

un pas en avant et elle survole le précipice. il suffirait d'un rien pour être délivrée. délivrée d'une douleur qui pèse un peu trop.

sage aimerait franchir ce mètre qui la sépare de la mort, mais l'idée est trop brutale. la mort, la fin, le néant.

elle le voulait. et pourtant, même iqbal ne parvient pas à lui retirer l'envie de vivre qui tourbillonne dans ses tempes à cet instant précis.

un sourire, rayon d'espoir, perce le voile qui l'entoure. ce n'est pas fini. pas encore.
(ou bien est-ce déjà trop tard ?)

la vie est une chose fragile, sage le sait mieux que quiconque. elle observe les vagues une dernière fois, pour graver ce jour dans sa mémoire. le jour où elle a décidé de continuer. comme pour se prouver à elle-même qu'elle en était persuadée.

peut-être qu'elle aurait-elle passé sa vie entière à s'en vouloir de ne pas avoir eu le courage de sauter.
(peut-être aurait-elle redécouvert comment être heureuse)

mais elle a glissé. triste ironie de lui arracher ce qu'elle venait juste de trouver.

et sage tombe, tombe, tombe pendant si longtemps et si peu de temps à la fois. elle tombe, non pas vers la vie, mais vers les rochers.

une seule pensée.

'lâche, même dans la mort.'

les vagues s'écrasent en contre-bas, violentes et impitoyables. elles emportent tout dans leur élan, les rêves, les regrets et le corps désarticulé de sage, qui ne sera plus jamais.

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bijour. quand j'étais petite, j'étais grammar nazi, et maintenant je suis une kikoo. voilà. ma vie est pas intéressante, vous avez l'air mimi, la bise.
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